jeudi 7 janvier 2016

L’Étoile Rouge OS, le système d'exploitation nord-coréen, empêche tout ajout d'anti-virus ou de pare-feu…

Florian Grunow et Niklaus Schiess, deux experts de la société allemande spécialisée en sécurité informatique ERNW, ont exposé lors d’une conférence internationale tenue à Hambourg, leur étude sur « l’Étoile rouge OS », le système d'exploitation nord-coréen. Selon le Guardian, un quotidien britannique, basé sur une version du programme libre Fedora mis au point par Linux, ce système d'exploitation nord-coréen propose des applications dont un traitement de texte, un calendrier ou un logiciel de composition musicale. Selon les observateurs, l’Étoile rouge ne serait pas qu’une simple copie de systèmes d'exploitation existants, étant donné que le dispositif possède ses propres caractéristiques, notamment le cryptage de données. Or, aucune modification n'est possible. Par exemple, l’éventuelle installation d'un anti-virus ou d'un pare-feu est complètement bloquée. Selon Florian Grunow, cela est dû au fait que cet OS contrôle presque tout le code pour empêcher les services de renseignement étrangers de s'y infiltrer.
(Radio Corée internationale, le 28-12-2015)

Dans un an la Corée du Nord pourrait être en mesure de déployer un sous-marin nucléaire lanceur d'engins...

La Corée du Nord a réussi à tester, fin décembre, un MSBS, c’est-à-dire le missile mer-sol balistique stratégique. C’est ce qu’a affirmé le site américain The Washington Free Beacon, qui a cité des responsables du Pentagone. Selon ce site conservateur, le pays communiste a lancé avec succès un MSBS depuis un sous-marin immergé au large du port de Sinpo en mer de l’Est. C’était le 21 décembre dernier. Mais on n’a pas pu confirmer si le missile a bien été chassé de son tube, si son réacteur s’est allumé lorsqu’il est sorti de l’eau et si l’engin a effectué un vol. Un responsable du département de la Défense a estimé que le régime de Kim Jong-un doit mettre encore un an pour déployer un sous-marin nucléaire lanceur d'engins.
(Radio Corée internationale, le 06-01-2016)

Un document confidentiel des services de renseignement nord-coréens publié par un journal japonais...

Dans la seconde moitié des années 1990, Kim Jong-il, numéro un du pays ermite de l’époque, aurait tenté de faire infiltrer ses agents dans les principaux centres de décisions de la Corée du Sud. C’est ce que le journal japonais Tokyo Shimbun a rapporté en citant un document secret nord-coréen en sa possession. Il s’agit d’un dossier confidentiel intitulé « Méthodes de renseignements extérieurs selon les consignes de Kim Jon-il », publié entre 1997 et 1998, dans le but de former les futurs espions dans la section politique et militaire à l’université Kim Il-sung. Dans ce texte, Kim Jong-il a exhorté le réseau d’agents nord-coréens à s’enraciner profondément dans les parties centrales de la Corée du Sud telles que la résidence présidentielle, les organismes administratifs, l’armée et le service national du renseignement. Il s’agissait d’une part de rallier à la cause nord-coréenne les personnalités utiles au sein de l’armée ou d’organismes gouvernementaux du pays frère ennemi, et d’autre part de faire infiltrer ses propres agents. Les mesures concrètes pour l’intrusion sont même évoquées : il est question de postuler à un concours d’embauche, d’utiliser le favoritisme après avoir tissé des relations personnelles, ou de corrompre un responsable pour acheter un poste. Une autre possibilité est évoquée. En cas de guerre, il est demandé de se faufiler parmi les réfugiés sud-coréens pour s’installer aux États-Unis et au Japon afin d’y collecter activement des renseignements. Le document nord-coréen ne précise pourtant pas si les consignes de Kim Jong-il ont porté leurs fruits en Corée du Sud.
(Radio Corée internationale, le 02-01-2016)