Le Myanmar aurait exporté du riz en Corée du Nord en échange d'armements...

La Birmanie a exporté du riz en Corée du Nord en échange de livraisons d'armes, selon une note diplomatique américaine publiée par le site WikiLeaks, nouvelle indication des liens présumés entre ces deux adversaires de Washington. Le document de l'ambassade américaine à Rangoon, qui date de 2009, affirme que la junte a exporté quelque 20 000 tonnes de riz en Corée du Nord via la Myanmar Economic Holdings Ltd, une entreprise contrôlée par les militaires.

(La voix de la République islamique d'Iran, le 05-09-2011)

Les soupçons se sont révélés exacts. La Birmanie soutient bien la Corée du Nord. C'est un câble diplomatique de WikiLeaks signé de l'ambassade américaine à Rangoon qui a confirmé l'information. La junte militaire birmane a en effet exporté du riz vers P'yongyang en échange de livraisons d'armes. Ce troc aurait duré plus de cinq ans. Le télégramme a été envoyé à Washington en 2009 par l'ambassade américaine à Rangoon. La Birmanie a envoyé 20 000 tonnes de riz de très mauvaise qualité, ainsi que d'autres produits agricoles, pendant une durée de cinq ans à la Corée du Nord contre des armes conventionnelles. Cette information fournie à l'ambassade par un homme d'affaires prend le contre-pied des assurances répétées du régime birman sur l'absence de tout lien avec le régime totalitaire de Kim Jong-il. Mais ce n'est pas la livraison des armes conventionnelles en tant que telle qui inquiète Washington. Depuis plusieurs années le gouvernement américain soupçonne la Corée du Nord d'aider la Birmanie à développer une capacité nucléaire militaire. Des indices tendent à conforter cette thèse comme par exemple la présence d'ingénieurs nord-coréens dans certaines régions de Birmanie. En novembre dernier un rapport des Nations unies affirmait que la Corée du Nord vendait des équipements nucléaires et balistiques à la Birmanie. Les informations obtenues par les diplomates américains et révélées par WikiLeaks attestent de l'intensité des échanges entre les deux dictatures, mais ne permettent pas de lever l'incertitude quant à la prolifération nucléaire.

(Radio Vatican, le 05-09-2011)